jeudi 15 juin 2023

COMMUNIQUE CGT INTERFORUM PPV


Seul le salaire peut et doit répondre aux besoins des salariés

Les mesures annoncées par le gouvernement dans la loi « sur le pouvoir d’achat » ne sont vraiment pas à la hauteur de la situation. Elles démontrent, une fois de plus, que le gouvernement est aux ordres du patronat pour détruire notre modèle social.

La Prime PPV "lâchée" de 500€ NON NEGOCIABLE par la Direction de Vivendi en juillet pour les salariés du groupe Editis et extrêmement insuffisante au regard de l’inflation et du niveau des salaires. Dans le courrier adressé à la DRH et DG de la Cgt, les revendications était plus spécifiquement sur l’inflation qui touchent l’ensemble des salariés du groupe Editis avec la hausse généralisée des prix.

Car dans le groupe Editis, des salarié-e-s ne mangent pas à leurs faims et ont du mal à finir leurs fins de mois (cadres compris)

Il est urgent que la direction face des efforts sur les salaires, la restauration, et les indemnités télétravail (courrier de la Cgt et relance fin avril)

Avec une inflation galopante en juin qui restera élevée jusqu’à la fin de l’année 2023, avec l’augmentation en janvier du prix de l’énergie de 15 à 20%…. le gouvernement vient au secours du capital, protège ses amis patrons en octroyant des mesurettes qui ne compenseront pas la perte du pouvoir d'achat comme la prime PPV .

Pour la Cgt :

Toute une série de mesures annoncées qui ne va pas dans le sens de la pérennisation de notre bien commun à tous, la Sécurité sociale (*), car toutes sont des primes et autres chèques exonérés de cotisations sociales : chèque carburant, chèque alimentation, augmentation du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires, primes PPV…. Toutes ces mesures ne coûtent pas un centime aux patrons, qui continuent de s'engraisser et de verser des milliards de dividendes aux actionnaires !

(*) La CGT a été à l'origine de la création de la Sécurité Sociale en 1945 et de la caisse de retraite complémentaire des cadres AGIRC en 1947

Quand viendra donc le moment de parler salaire en redonnant la part de richesses crées par les salariés… aux salariés ?

La question de la réappropriation des richesses doit être au cœur des politiques salariales dans toutes les entreprises. L'argent existe ! Les profits des plus grandes sociétés cotées ont dépassé 150 milliards d'euros en 2021, et les économistes estiment un bond supplémentaire de 12% pour 2022.

Vivendi n'échappe pas à la règle.

Le mépris, ça suffit !

Surtout que VIVENDI avait la possibilité d’aller jusqu’à 6000€ pour la PPV.

Vivendi a largement de quoi financer une mise à niveau du pouvoir d'achat

-    Cette Prime de Partage de la Valeur de 500 euros à tous les salariés dont le salaire de base est inférieur ou égal à 3 SMIC ANNUEL (Soit 61.115,55 pour un temps plein)

-    Cette prime sera versée au mois de juillet 2023.

-     500€ divisé par 12 mois = 41€ par mois

La Cgt Interforum ne signera pas

Interforum Editis CGT Reprise d’Editis : Kretinsky met les salariés dans le brouillard


Les représentants du personnel des CSE et CSEC du groupe Editis sont consultés à partir du mardi 30 mai 2023 à 14 heures sur le projet IMI/CMI, dirigé par M. Kretinsky, pour la reprise du groupe Editis. Cet avis est purement consultatif, et non-contraignant pour l’acquéreur. Pour la CGT, et son représentant syndical Didier Glachant, « il est impossible de donner notre position. Le projet est trop flou, il y a trop de questions sans réponses ».

En effet, nous restons sans réponses écrite sur :
– La garantie de l’emploi
– Le projet industriel et de développement pour maintenir le positionnement du groupe actuel (2 ème groupe derrière Hachette livres)
– Garantie du périmètre du groupe Editis (des sites du 92 ADF, d’Ivry, de Tigery et de Malesherbes
– Le maintien des 3 activités, édition, diffusion et distribution, pour garantir un fonctionnement cohérent du groupe,
– L’indépendance éditoriale de l’ensemble des directions
– Le maintien des garanties collectives et la convention nationale collective de l’Edition.

Nous prenons acte de la reprise du groupe Editis à 100% par un actionnaire unique, mais on est trop loin du compte : lors des différentes réunions d’instances, M. Olivennes, représentant de CMI France, a accumulé les généralités, n’a pris aucun engagement écrit, n’a fait montre d’aucune transparence, tout en esquivant les réponses aux questions en se cachant derrière ses juristes et ses avocats.
Par ailleurs, le même M. Olivennes est seulement le représentant de CMI France, il ne dirigera vraisemblablement pas Editis. Il est notre interlocuteur aujourd’hui, il ne le sera plus demain : c’est un gros problème.
D’autant que les chantiers sont nombreux pour notre organisation syndicale: salaires, classifications, conditions de travail, protection sociale, passage aux 32 heures sur 4 jours etc… Avec qui se feront les négociations ? Quelle direction, quelle DRH ?
Dans ces conditions, dire à des représentants du personnel que « le dialogue social ne se fera pas sans eux » n’a pas de sens.
En résumé, les incertitudes sont trop lourdes, et les louanges déversées par M. Olivennes sur le groupe et son management n’y pourront pas grand-chose.
Qu’ils soient responsables, juristes, avocats, la CGT n’a pas eu l’occasion de rencontrer les représentants de IMI/CMI. Il nous paraissait normal, légitime, d’avoir davantage de visibilité sur le projet de reprise et sur la façon dont le futur actionnaire envisage l’avenir d’Editis, mais du côté de IMI/CMI on ne l’entend pas de cette oreille-là.

C’est pourquoi la CGT Interforum n’est pas en mesure de donner leur avis. Nous le répétons, le projet est trop flou, trop de questions restent sans réponses.