COMMUNIQUE CGT EDITIS
En ce moment-même, se jouent l’avenir d’Editis, notre groupe, deuxième groupe
français d’édition-diffusion-distribution, et notre avenir, à nous toutes et tous,
salarié(e)s d’Editis.
Nous avons le droit d’être informé(e)s sur l’opération de M. Bolloré. Son groupe existe
grâce à notre travail, c’est aussi grâce à notre travail qu’il peut se lancer à l’assaut de
Hachette. Mais M. Bolloré raffole du secret. Son opération d’achat de Hachette-livre
pose des questions urgentes : sur la survie d’Editis, de ses filiales, sur ce que nous
allons devenir, toutes et tous. Et au-delà, sur toute l’économie du livre en France.
Mais M. Bolloré n’en a rien à faire.
« Dormez, et fermez-la » pourrait être le nom de code de l’opération. Editis ne
communique pas en interne, pas plus au dehors. Le comité Editis, dans lequel la
direction du Groupe dispose de relais « syndicaux » complaisants, s’aligne. Pire : les
mêmes nous enjoignent, nous, CGT, et d’autres avec nous, de nous taire aussi. Soi-disant pour ne pas « nuire » aux intérêts de l’entreprise, en réalité pour que M. Bolloré
décide de notre avenir sans être dérangé. Editis devient une citadelle assiégée.
Pas de chance : les langues se délient à l’extérieur. Des témoignages anonymes de
salarié(e)s paraissent dans un média en ligne et mettent la Directrice générale dans
tous ses états. Elle nous accuse de comploter contre l’entreprise, sans se demander
si, dans une ambiance interne moins détestable, les salarié(e)s éprouveraient autant
le besoin de s’en plaindre à l’extérieur.
En attendant, nous, élus et mandatés CGT, nous continuons de faire notre travail.
Nous continuerons de dénoncer le climat social qui règne chez Editis, et nous faisons
tout pour éclaircir le dossier Vivendi-Lagardère
.
. Nous nous prononçons pour la cession d’Editis à un seul et même repreneur, pour
garantir le maintien du groupe, de ses composantes et de ses salarié(e)s,
. Pour cette raison, nous nous opposons à la cotation du groupe en bourse, qui
impliquerait sa vente à la découpe et sa dissolution,
. Après avoir rencontré de nombreuses sources proches du dossier, et échangé nos
informations avec elles, nous feront tout pour rencontrer les repreneurs potentiels, et
obtenir de leur part toutes informations possibles sur leurs intentions sociales et
économiques,
. Nous sommes en lien avec des élu(e)s du Parlement européen et la Commission
européenne, qui doit se prononcer mi-février sur la validité de l’achat de Hachette-livre
au regard de la législation sur l’abus de position dominante,
Nous ne prétendons pas faire l’impossible, ou des miracles : nous entendons respecter
le mandat que les salarié(e)s nous ont confié, et tout faire pour les informer de leurs
propres affaires. C’est leur droit, c’est notre devoir.
Ce qu’on veut imposer aux salarié(e)s d’Editis, passé le délai nécessaire pour
l’examen des candidatures au rachat de l’entreprise, passé l’avis de la commission
européenne, et si celle-ci ne s’y oppose pas, c’est que le nom du repreneur sorte du
chapeau, avec un plan stratégique impératif, devant des salarié(e)s ignorant tout et
impuissants.
C’est peut-être le choix des dirigeant(e)s d’Editis et de leurs serviteurs, ce n’est pas le
nôtre. Quelle que soit l’issue du processus (et elle risque de ne pas être un long fleuve
tranquille), nous restons là pour servir nos collègues.
Vous pouvez compter sur nous et n’hésitez pas à nous interpeller.
Info dernière minute
Notre organisation syndicale a été reconnue comme tiers intéressé par la DG de la
concurrence de Bruxelles et elle donnera à la Filpac-CGT la possibilité de faire
connaître son point de vue dans ce dossier.
Didier Glachant
Coordinateur Syndical CGT Editis
Délégué syndical central CGT Interforum Editis
Membre de la FILPAC-CGT et de UFICT-Livre et Communication
Courriel Perso: didierglachantcgt@yahoo.com
Courriel Pro: didier.glachant@interforum.fr
Portable : 0619285287